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Depuis longtemps,
Danièle Fischer réfléchissait avec son mari, radiologue
- associé avec huit autres médecins du cabinet de radiologie
de la clinique des Quatre pavillons à Cenon - à la création
d’un site Internet. A plusieurs reprises, Jean-Marie
Séraphon et sa femme « s’échinaient » à trouver
une solution. A chaque fois, ils échouaient à cause
des contraintes techniques trop importantes et une méconnaissance
du langage HTML. Aucun des associés n’avait de
projet solide. Danièle Fischer a profité de la création
de la société Uptic pour faire une formation plus approfondie
et professionnelle et créer, enfin, le site. Sa première
mise en ligne date du 13 avril 2005.
Le projet
a évolué dans le temps : à l’origine, les associés
- également actionnaires de trois autres centres de
radiologie en Gironde - souhaitaient trouver uniquement
des informations pratiques et techniques : horaires
de garde et d’ouverture, plannings… Ces informations
sont bien présentes mais Danièle les a convaincus d’ouvrir
le site au grand public et aux médecins généralistes
: au-delà des informations pratiques des quatre centres,
les patients peuvent trouver des infos sur le type d’examen,
leurs objectifs et conditions. On y trouve même des
photos des différents appareils utilisés. Une autre
rubrique est consacrée aux médecins généralistes
(« correspondants »), accessible uniquement
avec un identifiant et un mot de passe personnel. Elle
devrait permettre de montrer des examens types et des
IRM de différentes pathologies. « Cela permet d’instaurer
un dialogue entre radiologues et généralistes, avec
une meilleure connaissance réciproque des problèmes,
explique Mme Fischer. Et cela permet aux généralistes
de mieux prescrire des examens complémentaires. »
Cet objectif est ambitieux et suppose de trouver des
médecins généralistes volontaires pour tester la procédure
et de rendre les images lisibles et peu encombrantes.
Cette rubrique devrait ouvrir en septembre 2005.
Une autre rubrique (« médecins associés »),
en cours, doit offrir un lien social avec tout le personnel
interne aux quatre cabinets : elle donnera des
infos salariales, les planning de travail, l’arrivée
de nouveaux médecins, les carnets de naissance et de
mariage…
Le référencement du site
a été une autre découverte pour Danièle Fischer. «
J’ai dû poser des questions aux commanditaires du site,
à mon mari, aux stagiaires comme moi. Ça m‘a beaucoup
aidée d’avoir un regard extérieur et néophyte pour trouver
les bons termes. » A aucun moment, les associés
n’ont pensé à faire appel à une société extérieure.
« D’abord, ils ne voyaient pas l’intérêt d’en avoir
un donc encore moins de dépenser de l’argent dans ce
but, explique Mme Fischer. Et elle ne voit que des avantages
à "l’Internet autonomie" : « sur
un plan pratique, gérer son propre site permet d’être
partie prenante, d’être réactif en apportant des améliorations
constantes et d’intervenir quand on le souhaite, sans
intermédiaire. C’est important de pouvoir le faire
évoluer régulièrement et personnellement.»
Mme Fischer
donne quelques conseils pour un usage facile :
avoir une connexion à haut débit « car ça demande
du temps de connexion », être systématique et rigoureux,
« même si ce n’est ni laborieux ni angoissant ».
Elle passe en moyenne une heure par semaine pour la
maintenance du site (hors imagerie médicale) et une
heure par mois pour vérifier les référencements, la
bonne marche du site, les liens… « Bien sûr, il
faut connaître la manipulation d’Internet avant de se
lancer mais même un novice peut y arriver. Moi-même,
je n’ai jamais été une fan d’Internet », sourit-elle.
Quant à l’investissement, il est « très minime » :
un PC bien sûr et le logiciel FrontPage. « Les
serveurs pour les transferts d’infos sont gratuits,
indique-t-elle. Il suffit de s’inscrire. » Maintenant,
sans le faire exprès, elle remarque rapidement les qualités
et défauts des sites qu’elle consulte.
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